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MACRON, “THE LAST MAN STANDING"



“Le projet politique des pères fondateurs doit prévaloir”

“L’Europe n’est pas un menu à la carte, c’est un projet politique”

Ces deux phrases ont été prononcées par le Président Macron dans sa conférence de presse (1) à l’issue du sommet de Salzbourg des 19/20 Septembre 2018 - et font sans doute écho aux propos qu’il a tenus à cette occasion devant ses pairs.

Elles font également référence à son discours de la Sorbonne (2) du 26 Septembre 2017.

Il est remarquable que, en dépit des crises sporadiques qui secouent l’UE (d’ailleurs largement causées par l’attitude de certains gouvernements provisoirement en place), le discours présidentiel en faveur d’ "une Europe souveraine, unie et démocratique” soit resté aussi clair et aussi ferme.

Remarquable aussi que ce discours soit maintenu et même martelé par un Président isolé, face aux vents mauvais qui soufflent à l’Est et au Sud de l’Union - et aux marées descendantes qui affectent certains grands États membres amis tels que l’Allemagne et l’Espagne.

Remarquable enfin que ce Président ait même décidé de prendre la tête d’une contre-offensive, d’une reconquête de l’opinion européenne en vue des élections de 2019.

C’est, paradoxalement, un magasine américain (3) qui a le mieux saisi cette situation et cette volonté d’un Président qu’il qualifie de “THE LAST MAN STANDING”, en Europe - mais peut-être aussi plus largement dans un Occident qui voit basculer l’ordre et l’équilibre internationaux (même précaires) établis au lendemain de la 2ème guerre mondiale. Et, surtout, d’un dirigeant “who has clearly emerged as a powerful new spokesman for european values”.

Le magasine fait aussi écho au sentiment du Président selon lequel les divisions traditionnelles de gauche et de droite seraient aujourd’hui dépassées et que les nouveaux clivages politiques d’un monde moderne post-idéologique devraient être pris en compte.

Au total, l’article résume ainsi la position et l’ambition du Président :

Macron’s message is passionately pro-european, warning voters that a unified Europe is the best response to rising China and erratic American leadership

Mais il ajoute que :

His real challenge is to find enough strong partners in Europe with whom he can work both to defend the liberal order and the European idea”.

À l’issue de ce sommet de Salzbourg - où le souffle européen était manifestement absent - on ne peut que se féliciter qu’au moins un des dirigeants présents ait aussi fermement défendu "le projet des pères fondateurs” et maintenu le cap. A contrario, on doit aussi essayer d’imaginer une situation désespérante dans laquelle aucun responsable (même français) n’aurait jugé utile ou opportun de le faire.

Jean-Guy Giraud 21 - 09 - 2018

(1) voir l’ensemble de cette conférence sur http://www.elysee.fr


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